Démocratie

Politique et histoire : à propos de L’Empire terrestre. Entretien avec Yves Chevrier

À l’occasion de la parution de L’Empire terrestre, la rédaction de Sociétés politiques comparées s’est entretenue avec son auteur, Yves Chevrier, pour qu’il revienne sur les enjeux de la généalogie du pouvoir chinois retracée dans ce volumineux ouvrage, sur sa méthode d’enquête – un voyage en histoire qui repère des moments historiques différant des récits convenus de la politique chinoise contemporaine – comme sur les concepts qu’il mobilise.

Crédit social. Spécificité chinoise ou processus de modernisation ?

Le « système de crédit social » (shehui xinyong tixi 社会信用体系) chinois a fait l’objet de nombreuses spéculations dans la presse. À partir de quelques faits ou d’initiatives isolés, on en a fait un vaste projet politique du gouvernement chinois tendant à contrôler tous les aspects du comportement des citoyens chinois.

L’empire contre la démocratie ? Sur la généalogie impériale de l’universalisme

L’universalisme et l’égalitarisme sont souvent présentés comme les attributs inaliénables de la démocratie moderne. En poursuivant leur généalogie antique, cet article entend montrer que les idées universalistes et égalitaristes ne relèvent pas de la pratique démocratique mais bien au contraire des dynamiques culturelles de la société romaine impériale. Cette dernière remit effectivement en question les hiérarchies naturelles et pratiqua l’inclusion pluraliste.

L’ordre de la transgression. Imaginaire du pouvoir, souveraineté postcoloniale et « démocratie » en Afrique centrale

Il n’y a de souveraineté politique que là où le pouvoir se met en situation, non seulement de suspendre la loi (Carl Schmitt), mais aussi de la transgresser. L’ordre de la transgression est la puissance politique dans l’exercice de sa souveraineté : telle est la leçon que donne l’Afrique postcoloniale de la souveraineté politique, révélant par la même occasion que la démocratie n’est jamais acquise une fois pour toutes, mais qu’elle reste une quête permanente.

Crise de légitimité ou légitimation par les crises ? Etats d’urgence, d’exception et de nécessité

Le mot « crise » est aujourd’hui utilisé massivement dans le débat public, d’un côté pour souligner la progressive perte de légitimité des Etats et des mécanismes classiques de la démocratie représentative, de l’autre pour décrire la complexité croissante des problèmes politiques que les gouvernements doivent prendre en compte.

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