Si l’État n’a jamais été un ensemble de monopoles institués, nombre d’auteurs ont montré que les formes actuelles de souveraineté vivaient une désarticulation de l’espace national, notamment du point de vue de la violence, du droit et de l’économie. Dans les guerres civiles, ces transformations alimentent deux dynamiques convergentes : la fragmentation de la souveraineté sous l’influence de l’international et l’émergence d’une souveraineté concurrente qui conteste militairement l’ordre en place.